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Le train, maillon essentiel de la transition écologique et du dynamisme de notre territoire

Nos petites lignes de chemin de fer coûteraient trop cher, mais pour qui, et par rapport à quoi ? Telle est la question que les élus et les usagers des lignes secondaires de type Train express régional (TER) se posent dans le Limousin. Vétustes, en retard ou supprimés, de moins en moins fréquents, à des horaires illogiques : le constat est le même dans toutes les petites gares des lignes Limoges-Paris ou Limoges-Felletin. Pourtant, nos territoires ruraux ont plus d’avenir que les métropoles à l’horizon des prochaines décennies.

Le 4 octobre dernier s’est tenue à la Jonchère-Saint-Maurice une réunion co-organisée par la région Nouvelle-Aquitaine et la SNCF réseau, officiellement intitulée « réunion de concertation OptimTER concernant les lignes Montluçon/Felletin-Guéret-Limoges et Châteauroux-La Souterraine-Limoges ». Après 3 heures de présentation et de vifs échanges, associations de défense de ce service public et élus commencèrent à s’échauffer. Force fut de constater qu’ils n’avaient pas là l’espace pour proposer les horaires dont les usagers, les citoyens avaient vraiment besoin, puisque la grille horaire 2023 était déjà bouclée. Impossible donc de prendre en compte le regain de fréquentation observé depuis la rentrée scolaire 2022, concomitamment à l’envolée des prix des carburants, ce sera pour 2024, tout au mieux…

D’un côté, ce dernier communique sur la nécessité de transports responsables ; de l’autre, il laisse la SNCF se préparer à la concurrence et agir comme une multinationale (rappelons que la SNCF a plus de 1 000 filiales déjà), pressée de réduire ses coûts, quitte à supprimer les dessertes locales. Ces arrêts, hérités du réseau ferroviaire du XIXème siècle, sont pourtant indispensables pour nos petites villes, nos villages. Elles sont aussi bien un atout en termes de mobilité pour l’accès au travail, d’écologie, d’attractivité économique ou encore touristique.


Évolution du réseau ferroviaire français

Autre problématique, la tarification qui est aujourd’hui calquée sur le fonctionnement des compagnies aériennes, avec des réservations obligatoires et des prix de billets fluctuant selon la demande. A l’opposé donc de l’ancienne tarification unique au kilomètre qui soulignait l’aspect universel du service. Un motif qui permet d’ailleurs d’expliquer pourquoi tant d’usagers, traités comme des clients de troisième catégorie, se sont rabattus vers la voiture … aggravant bien sûr la baisse du nombre de passagers qui permet elle-même de justifier, selon le Président de notre région, le redéploiement de matériel roulant neuf de notre ligne vers Bordeaux… 

Les élus et les associations ont, à l’occasion d’un temps d’échange à Ambazac fin novembre, partagé cet état des lieux. Ils sont également convaincus qu’une réelle volonté politique pourrait néanmoins permettre d’autres évolutions, comme le maintien et l’encouragement dans tout le pays d’un transport ferroviaire de proximité, accessible à toute heure et sans réservation ; mais aussi le développement du fret. C’est notamment ce que défend le collectif Tramtrain auquel la commune a récemment adhéré (voir PV du Conseil municipal du 1er décembre 2022).

C’est pourquoi, ils se réuniront à nouveau en janvier, en y associant les usagers et les bonnes volontés qui voudront, pour pouvoir s’unir et porter ensemble plus fort leurs revendications et celles des usagers.